Le Myrte décisif
Modalité Opérative
Myrte décisif : capacité intérieure d’engagement réfléchi, fondée sur une écoute attentive et un alignement cohérent du choix, transformant l’acte de décision en un processus structurant et porteur de sens.
Idéogramme conceptuel
Idéogramme fonctionnel
Nombre guide
Un concept qui définit l’équilibre subtil entre la décision ferme et l’harmonie intérieure. Il ne s'agit ni d'une précipitation aveugle, ni d'une hésitation paralysante, mais d'un choix enraciné dans une compréhension profonde et fluide du réel.
Le Myrte décisif désigne une qualité d’action douce mais déterminée, où la fermeté ne s’oppose pas à la sensibilité. Il ne s’agit pas de choisir dans la tension ou la panique, mais dans un équilibre vibratoire entre lucidité intérieure, écoute du monde et responsabilité. Il s’agit d’un acte d’articulation entre l’intention profonde et sa mise en œuvre concrète, incarnant une cohérence intérieure dans l’espace réel de l’action. Le Myrte, dans les traditions méditerranéennes, est symbole de paix, de clarté, d’amour et de longévité. Il évoque une force calme, enracinée, qui ne s’impose pas mais transforme par constance et présence. Le Myrte décisif reprend cette image : choisir non par violence ou précipitation, mais par enracinement dans l’essence de la situation.
Ce concept entre aussi en résonance avec le mythe de Sisyphe, tel que relu par Camus : là où Sisyphe choisit de continuer à pousser sa pierre dans l’absurde, le Myrte décisif propose de transformer l’acte de répétition en geste significatif, en décision assumée, enracinée dans une vision élargie de la réalité. Là où Camus dit « il faut imaginer Sisyphe heureux », le Posœnnoïsme répond : il faut imaginer Sisyphe aligné.
1. Fonction opérative dans le Système Posœnnoïal
Piliers activés :
- RéZonans : alignement du choix avec les fréquences actives de l’instant,
- Illusion : discernement entre impulsion réactive et décision posée,
- Péroptissimisme : affirmation du choix au cœur des tensions apparentes,
- Aliœvolution : ajustement évolutif de la décision en interaction avec l’altérité.
Outils mobilisés :
- Sujet pluriel : implication de plusieurs couches d’identité dans le processus de choix,
- Superposition de perspectives : intégration de points de vue internes et externes pour décider,
- Addition synchrêtique : articulation harmonique d’éléments divergents dans une décision unifiée.
2. Positionnement vis-à-vis des autres philosophies et modèles
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Référence |
Principe central |
Position du Myrte décisif |
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Aristote (phronèsis) |
La prudence comme vertu du juste choix |
Le Myrte décisif est une forme de prudence vibratoire fondée sur l’écoute active et la clarté intérieure |
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Stoïcisme |
Agir en accord avec la raison et la nature |
Le Myrte ajoute une souplesse vivante au cadre rationnel, intégrant la sensibilité vibratoire |
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Philosophie du Tao |
Non-agir harmonique, spontanéité consciente |
Intégré, mais ici la décision n’est pas neutralité : c’est un acte ancré dans une fréquence claire |
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Intelligence émotionnelle (Goleman) |
Prendre en compte les émotions pour décider |
Inclus mais élargi : ici, la décision naît de la résonance entre intuition, émotion et structure poïétique |
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Phénoménologie de l’intuition (Bergson) |
Décider à partir d’une saisie intérieure du réel |
Très proche, le Myrte décisif rend cette intuition opérative dans un geste vibratoire incarné. |
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Mythe de Sisyphe (Camus) |
Choisir malgré l’absurde, maintenir l’acte dans le vide |
Le Myrte décisif propose une version transformatrice : rendre la décision significative par alignement vibratoire plutôt que par seule volonté tragique. |
Heureux (dans le sens camusien), désigne un état émotionnel ou un sentiment de satisfaction, d'acceptation ou de paix intérieure dans une situation, même absurde. Chez Camus, « il faut imaginer Sisyphe heureux » signifie : malgré l’absurde, l’homme assume, sans illusion, son destin, et en tire une forme de dignité existentielle. Ce bonheur est introspectif, tragique, lucide, mais sans espoir transformateur. C’est un bonheur par consentement à l’irréversible.
Aligné (dans la logique posœnnoïale), désigne un état vibratoire et dynamique dans lequel les choix, les actes, les valeurs et les perceptions résonnent ensemble de façon cohérente. Être aligné, c’est agir depuis un centre intérieur stable, en résonance avec le contexte, tout en s’inscrivant dans une trajectoire évolutive. L’alignement n’est pas seulement une acceptation : c’est une mise en tension créative entre la lucidité, le cap, et l’action consciente : « Il faut imaginer Sisyphe aligné » signifie que le sujet, même confronté à une tâche répétitive ou à un contexte contraint, transforme cette situation par la qualité vibratoire de son engagement, en restant en cohérence avec son axe et ses choix.
Il n’est pas seulement en paix intérieure ; il est dans une posture transformatrice, consciente, fluide et active : non pas en acceptant sa condition comme une fin en soi, mais faisant corps avec elle, et travaillant à partir de cette condition pour l’élever, la transformer et l’orienter en fonction de son propre cap.
3. Modalités proches du Myrte décisif
La Modalité Opérative Myrte décisif entre en résonance avec plusieurs autres composantes du système posœnnoïal. Voici une mise en perspective comparative :
Déterminisme du choix (nombre guide 19)
Le Myrte décisif et le Déterminisme du choix partagent une même valorisation de l’acte de décider. Tous deux impliquent une responsabilité vibratoire dans l’orientation du réel. Toutefois, le Déterminisme du choix insiste sur la génération de causalité à long terme, tandis que le Myrte décisif focalise sur la qualité intérieure de l’instant de décision. Il s’agit d’un choix qui n’est pas seulement stratégique, mais vibratoirement équilibré.
Lucidité structurante (nombre guide 16)
Ces deux modalités mobilisent la clarté, la maîtrise et la cohérence. La Lucidité structurante permet de maintenir un cap évolutif dans la durée, là où le Myrte décisif agit dans le moment ponctuel du basculement, lorsque le choix devient inévitable. La première stabilise un processus, la seconde incarne un passage.
Lucidité critique (nombre guide 27)
La Lucidité critique dévoile les illusions, interroge les évidences, et précède souvent le moment de décision. Elle permet de voir clair. Le Myrte décisif intervient une fois cette clarté acquise, pour transformer la lucidité en un geste incarné. L’un éclaire, l’autre engage.
Aliœvolution (Pilier)
Aliœvolution est une dynamique d’évolution fluide en lien avec l’altérité. Le Myrte décisif peut être compris comme un point nodal dans cette dynamique, un moment où l’évolution appelle une décision claire. Aliœvolution déploie, le Myrte décide.
RéZonans (Pilier)
RéZonans est une perception fine et instantanée des fréquences contextuelles. Le Myrte décisif actualise cette résonance par un acte conscient. L’un capte, l’autre choisit.
Tableau comparatif subtil
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Modalité |
Proximité avec le Myrte décisif |
Différence principale |
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Déterminisme du choix |
Responsabilité active du choix |
Accent sur la causalité systémique plutôt que sur l’équilibre intérieur |
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Lucidité structurante |
Maintien du cap |
Pilotage stratégique vs. Instant décisif ponctuel |
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Lucidité critique |
Clarté intérieure |
Dévoilement du faux vs. Incarnation de l’engagement |
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Aliœvolution |
Ajustement évolutif |
Processus fluide et long vs. Geste ponctuel et stable |
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RéZonans |
Réceptivité au contexte |
Perception vibratoire vs. action décisive alignée |
4. Fonction structurante dans la pratique posœnnoïale
- Méditations Posœnnoïales : préparer l’espace intérieur pour que la décision émerge d’un point de stabilité profonde et non d’un choc réactionnel.
- Création artistique Posœnnoïque : choisir des formes, couleurs, rythmes à partir d’une intuition calme et précise, où chaque élément est assumé dans son potentiel poïétique.
- Réflexion philosophique posœnnoïale : penser le choix non comme un dilemme entre deux options, mais comme un mouvement clair dans une fréquence juste.
Son nombre-guide 2 est le nombre de la dualité, de l’écoute, de l’harmonie et de la coopération. Il représente la capacité à choisir sans rupture, à créer une unité vibrante entre deux pôles.
Dans le Posœnnoïsme, le 2 devient le nombre de la décision équilibrée, celle qui relie sans forcer, qui tranche sans violence, et qui transforme la tension en axe évolutif par la qualité du lien créé dans l’acte de choix. Il est aussi le chiffre de l’accord intérieur, de la collaboration entre les strates du Sujet pluriel dans l’instant de bascule.
Le Myrte décisif est une fréquence de clarté intérieure, où la décision n’est ni instinctive ni incertaine, mais issue d’un alignement sensible avec le réel. C’est une force douce mais ferme, une manière d’affirmer la direction à partir d’un centre vibratoire cohérent, en assumant la responsabilité de chaque acte comme signature du Sujet pluriel.