
Les Miroirs posœnnoïaux
Modalité opérative
Miroirs posœnnoïaux : dispositifs vibratoires de réverbération entre le visible et l’invisible, conçus pour rendre perceptible le devenir du Sujet pluriel à travers l’ensemble des reflets symboliques, temporels et internes que le réel met en résonance.
Idéogramme conceptuel

Idéogramme fonctionnel

Nombre guide

Une passerelle vibratoire entre le visible et l’invisible, entre ce qui est perçu directement et ce qui ne peut l’être qu’à travers leurs reflets. Une modalité de réinvention, permettant de voir ce que nous sommes en train de devenir, et non seulement ce que nous avons été, mais aussi les possibilités en interactions avec les éléments de notre environnement aussi bien perçu que non perçu, vibratoire et symbolique.
1. Analyse conceptuelle détaillée
Nature vibratoire et systémique
Les Miroirs posœnnoïaux ne sont pas de simples reflets. Ils fonctionnent comme des structures vibratoires de résonance indirecte, révélant non pas le réel tel qu’il est, mais ce qu’il dévoile à travers sa diffraction. Les miroirs ne montrent pas l’image brute, mais l’écho des possibles transformation en cours.
Ils permettent au Sujet pluriel d’entrer en contact avec des formes émergentes de lui-même et de son environnement, à travers des objets, des situations, des synchronicités, et des signes symboliques. Ces miroirs sont autant internes qu’externes, et agissent comme catalyseurs de conscience évolutive. Les miroirs posœnnoïaux ne projettent pas, ils révèlent par différenciation ce qui est en train de s’ajuster entre les couches du réel et les modulations internes du Sujet pluriel.
Un silence soudain dans une conversation, une image récurrente dans un rêve, ou la résonance inattendue d’un texte lu : autant de miroirs posœnnoïaux où ce qui se montre n’est pas une image du passé, mais une vibration du devenir.
Fonction opérative dans le Système Posœnnoïal
· Piliers activés :
· Illusion : travailler avec la perception indirecte, discerner sans projeter,
· RéZonans : capter la résonance vibratoire d’un reflet,
· Aliœvolution : intégrer l’altérité de ce que le miroir révèle de soi,
· Péroptissimisme : utiliser la confrontation avec le reflet comme levier d’évolution.
· Outils mobilisés :
· Instantané multiple : voir plusieurs niveaux de reflet simultanément,
· Sujet pluriel : reconnaître la multiplicité de ses visages en résonance avec les miroirs,
· Superposition de perspectives : interpréter le miroir sous divers angles complémentaires.
2. Positionnement vis-à-vis des autres philosophies et modèles
Les Miroirs posœnnoïaux entre en dialogue avec plusieurs courants philosophiques, psychanalytiques, symboliques et esthétiques. Elle s’en distingue cependant en affirmant une approche vibratoire, transformatrice et systémique du reflet.
Chez Lacan, le stade du miroir représente un moment structurant du développement du moi, à travers l’identification à une image extérieure. Ce miroir est fixe, il stabilise une image. En revanche, dans la perspective posœnnoïale, le miroir ne fige pas, il révèle un devenir : ce n’est pas une identité qui se constitue, mais une trajectoire en mutation qui devient perceptible par diffraction.
Dans la lecture de Jung, les figures de l’Autre servent de miroir à l’inconscient individuel, en particulier à ses contenus refoulés comme l’Ombre. Le Posœnnoïsme reprend ce principe mais l’élargit : les Miroirs posœnnoïaux ne sont pas uniquement psychologiques, mais aussi symboliques, environnementaux, temporels, permettant d’évoluer au-delà de la simple introspection.
La tradition hermétique, avec son principe de correspondance (« Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut »), envisage déjà le monde comme structuré par des miroirs analogiques. Le Posœnnoïsme s’en inspire tout en y ajoutant une dimension plus dynamique : les Miroirs posœnnoïaux sont aussi faits de reflets non symétriques, d’écarts, de paradoxes et de résonances inattendues.
Dans l’art symboliste et surréaliste, l’œuvre devient miroir de l’invisible, révélatrice d’une part secrète du monde. Cette approche est très proche de celle du Posœnnoïsme, qui conçoit le miroir comme instrument poïétique, où l’image, la forme ou le son révèle non pas une vérité déjà-là, mais une vibration émergente.
Enfin, dans l’esthétique phénoménologique, ce qui apparaît (le phénomène) est ce qui révèle la conscience à elle-même. Le Posœnnoïsme accueille cette intuition, mais l’amplifie : le silence, l’absence, la diffraction, tout ce qui échappe à l’apparition directe, devient aussi matière valide du miroir. Ainsi, les Miroirs posœnnoïaux ne se limitent pas à ce qui se donne, mais incluent ce qui se devine, se diffracte, se répercute.
Tableau récapitulatif
Référence |
Principe central |
Position des Miroirs posœnnoïaux |
Lacan (stade du miroir) |
Le moi se constitue par identification à son image |
Ici, le miroir est évolutif, il ne fige pas le sujet mais révèle ce qu’il devient |
Jung (ombre et projections) |
L’autre est miroir de notre inconscient |
Intégré, mais élargi à tous les niveaux symboliques, contextuels, temporels |
Hermétisme (principe de correspondance) |
Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut |
Résonne, mais les Miroirs posœnnoïaux incluent aussi des reflets paradoxaux et non symétriques |
Art symboliste et surréaliste |
L’œuvre comme miroir de l’invisible |
Très proche : le miroir poïétique permet d’accéder à des vérités émergentes |
Esthétique phénoménologique |
Ce qui apparaît dans le phénomène dévoile la conscience |
Proche, mais ici le miroir inclut aussi le silence, l’absence, la diffraction. |
3. Fonction structurante dans la pratique posœnnoïale
- Méditations Posœnnoïales : se laisser traverser par les reflets internes ou externes, et accueillir ce qu’ils révèlent sans vouloir les fixer.
- Création artistique Posœnnoïque : créer des formes, images, sons ou textes qui agissent comme miroirs pour l’autre, en ouvrant des espaces de transformation perceptive.
- Réflexion philosophique posœnnoïale : penser non en affirmant des vérités directes, mais en observant ce que la pensée révèle d’elle-même dans le miroir du monde.
4. Modalités et éléments proches des Miroirs posœnnoïaux
Les Miroirs posœnnoïaux entretiennent des correspondances étroites avec plusieurs autres modalités opératives et éléments fondamentaux du système posœnnoïal. Ces liens permettent d’éclairer leur fonction de résonance et de révélation dans le processus évolutif du Sujet pluriel.
Premièrement, le pilier Illusion partage avec les Miroirs posœnnoïaux une attention portée à la médiation perceptive. Alors que l’Illusion agit comme un filtre à traverser ou à déjouer, les Miroirs offrent une voie de reconnaissance symbolique : ils ne déforment pas seulement la réalité, ils mettent en lumière ce qui est en train d’apparaître ou de se transformer.
Le pilier RéZonans, quant à lui, mobilise une lecture vibratoire immédiate du réel. Les Miroirs posœnnoïaux viennent inscrire cette résonance dans une forme symbolique différée, en révélant des trajectoires émergentes. Le miroir devient ainsi un médium de traduction de la vibration contextuelle.
L’outil Instantané multiple se rapproche de cette logique en permettant la saisie simultanée de plusieurs niveaux de perception. Là où l’Instantané multiple superpose, les Miroirs réfractent : ils donnent accès à des dynamiques cachées, parfois latentes, en créant des échos perceptifs porteurs de transformation.
L’outil de Superposition de perspectives complète cette approche en multipliant les angles d’interprétation. Toutefois, alors que la superposition implique un effort conscient d’analyse, les Miroirs posœnnoïaux opèrent sur un mode plus symbolique et intuitif, par associations, contrastes ou correspondances.
Par ailleurs, l’outil Sujet pluriel fournit le socle évolutif à partir duquel les miroirs agissent : en révélant certaines strates identitaires encore floues ou en gestation, ils participent à la recomposition progressive du Sujet dans ses multiples dimensions.
Les modalités Expérience fragmentée (24) et Stratification d’expériences (25) offrent également un terrain proche. Ces dernières organisent les couches temporelles du vécu, tandis que les Miroirs posœnnoïaux activent des reflets symboliques indépendamment de la mémoire consciente, et souvent en résonance avec le contexte.
Enfin, la modalité Myrte décisif (2) est en interaction directe : un reflet symbolique, une image ou un signe issu d’un miroir posœnnoïal peut déclencher un acte aligné. Cependant, là où le Myrte agit dans l’instant de décision, les Miroirs œuvrent en amont, en dévoilant les possibles encore inarticulés.
En synthèse, les Miroirs posœnnoïaux participent d’une dynamique de préfiguration poïétique. Ils agissent comme révélateurs vibratoires, traduisant des mouvements internes ou contextuels dans des formes symboliques accessibles à la perception. Ils ne déterminent pas, mais orientent, en éclairant ce qui cherche à émerger dans le champ du devenir.
Tableau comparatif subtil
Élément du système |
Lien avec les Miroirs posœnnoïaux |
Différence spécifique |
Illusion (Pilier) |
Travail sur les filtres perceptifs |
L’Illusion déforme, le Miroir révèle un devenir |
RéZonans (Pilier) |
Lecture vibratoire du contexte |
RéZonans capte, le Miroir traduit en forme symbolique |
Instantané multiple (Outil) |
Perception de couches simultanées |
L’Instantané superpose, le Miroir diffracte et reflète |
Superposition de perspectives (Outil) |
Multiplicité d’interprétations |
La Superposition est mentale, le Miroir symbolique et intuitif |
Sujet pluriel (Outil) |
Révélation des strates identitaires en gestation |
Le Sujet est la structure, le Miroir en est le révélateur |
Expérience fragmentée / Stratification (24 / 25) |
Travail sur les couches de vécu |
Ces modalités structurent, le Miroir reflète sans figer |
Myrte décisif (2) |
Le miroir peut déclencher une décision vibratoire |
Le Myrte agit dans l’acte, le Miroir dans la préparation perceptive |
Ces correspondances confirment le rôle central des Miroirs posœnnoïaux comme agents de lecture indirecte, de résonance poïétique et d’activation symbolique dans l’économie générale du système.
Son nombre-guide 31 résulte de la combinaison du 3 et du 1. Le 3 représente l’expression créative, la communication, l’inspiration et l’ouverture imaginative. Le 1, quant à lui, symbolise l’initiative, la conscience du cap, la capacité de décision, d’orientation et de recentrage. Ensemble, ces deux chiffres forment un archétype de création consciente, dans laquelle la production (artistique, symbolique ou existentielle) est accompagnée d’une clarté d’intention, d’un axe directeur intérieur.
Dans le système posœnnoïal, le 31 devient le nombre des reflets structurants : il permet de reconnaître, à travers les Miroirs posœnnoïaux, les fragments et les formes de soi en devenir, en lien avec l’environnement, les signes, les symboles ou les synchronicités rencontrées. Il donne accès à une compréhension de soi par diffraction, par écho et par correspondance vibratoire. Le 31 est ainsi le vecteur de reconnaissance transformatrice, dans lequel chaque reflet, chaque interaction subtile avec le monde, révèle non pas un état passé, mais un devenir en cours de composition.
Les Miroirs posœnnoïaux sont des passages vibratoires réfléchissants, qui permettent au Sujet pluriel de se reconnaître dans ses versions évolutives, non pas par constat, mais par interaction avec les signes, symboles et résonances du monde. Ce sont des instruments de vision poïétique, des éclats d’avenir reflétés dans la matière du présent.
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