Le Péroptissimisme

Pilier Posœnnoïal

 

Idéogramme conceptuel

Idéogramme fonctionnel

Nombre guide

 

Péroptissimisme : tension créatrice entre rupture, dépassement et recomposition, où chaque opposition devient un moteur d’évolution constructive

 

Ces derniers temps ont vu passer des situations bien tourmentées. L’individu tendu entre obligation et rébellion, tiraillé entre la nécessité et la liberté de dire non ! Stop !

Nous avons vu notre monde être mutilé par nos peurs, frappé par nos silences, transpercé de maux impunis et balloté par des flots d’indifférences d’une certaine élite censée tout arranger pour le bien du peuple.

Nous avons défendu nos enfants avec nos maigres moyens, s’amenuisant d’années en années. Nous pansons nos blessés de nos mots affaiblis par la lassitude du combat d’apparence impossible.  Chaque jour, jour après jour, nous trouvons une force fragile qui anime nos pas. Une force qu’il nous faut transcender. Une force qui n’est point de la résilience mais un acte inconscient, pour certains, profondément dynamique, conscient pour d’autres qui parfois s’en servent solitairement. Aujourd’hui, du moins en décembre 2022, j’ai mis un mot sur cette force, à l’image de ce que me disait ma défunte Grand-Mère « Maché kochi, maché kanmenm ! », en tirant sa jambe récalcitrante et lui intimant cet ordre : « Annou ! Annou !». Cette force des personnes de mon Pays Guadeloupe qui n’est pas de la résilience, trop passive, mais plutôt une dynamique bien plus pro-active, transmuant des coups en outils, des larmes en une eau de lessive pour la souffrance, des poings en un souffle tranchant l’adversité et des chutes en des pas de danse magnifique, faisant face à ses paradoxes pour avancer. J’ai donc construit ce mot qui traduit tout cela et qui aujourd’hui pourrait servir à chacun, bien au-delà de la Guadeloupe : Le Péroptissimisme. Un mot à l’image de cette femme, mère de ma mère, qui, jusqu’à son dernier souffle, même sachant la fin proche, a tenu à faire bouger ce qui bougeait encore : quelques doigts d’une main qu’elle s’efforçait à maintenir en action avec un citron qu’elle faisait se mouvoir entre eux avec une conviction et une volonté hors du commun. « Annou ! annou ! » : souvenir indélébile.

Le Péroptissimisme : force active de relance

Pessimisme, Réalisme, Optimisme et Espoir dans une tension féconde. Ce concept, à la fois linguistique, idéologique, spirituel et symbolique, m’a offert une boussole éthique et créative pour affronter les incertitudes et les contradictions de l'existence contemporaine. Aujourd’hui je le nomme, le formalise et je vous l’explique. 

1. Construction Linguistique

Le Péroptissimisme, est un néologisme construit sur quatre piliers fondamentaux :

• Pé- : référence au pessimisme, incarnant notre attitude peureuse et non audacieuse face aux défis et aux limites.
• -R- : pour le réalisme, qui réfrène parfois nos ambitions et la faisabilité de nos actions.
• Optimisme : pour la foi en la transformation et en l’ingéniosité humaine.
• -Issim- : transmutation du mot espoir ou plutôt de sa particule vibrante « es- », sifflant avant de transpercer le son qui le suit dans le mot.

Le Péroptissimisme incarne la fusion de ces énergies opposées mais complémentaires, traduisant une rupture constructive de nos postures habituelles. Ce néologisme crée un espace dans lequel se rencontrent l’analyse rationnelle et la foi en l’évolution, en laissant une place essentielle à l’humain comme acteur actif de sa dynamique face aux apparentes réalités du monde, et à son impact sur ce dernier. Une interaction plus qu’une résilience.

Dans cette démarche linguistique, le Péroptissimisme se positionne comme un concept vivant, capable d’évoluer en fonction des contextes sociaux, culturels et émotionnels auxquels il est appliqué. Chaque syllabe du mot agit comme une unité de sens, rappelant que chaque élément est indispensable pour comprendre le tout.

Au cœur de cette dynamique se trouve « -Issim- ». Issu de la particule vibratoire et sensible d’Espoir, « -issim- » s’affranchit de sa nature superlative commune aux langues latines, (-issimus en latin, -issimo en italien, -ísimo en espagnol), pour distiller sa dimension énergétique, spirituelle et symbolique. Tout comme l’individu n’est pas que matière, les mots qui l’animent se doivent d’être de même nature. « -Issim- » est le point de départ, le soutien, l’équilibre et la matrice qui vont amplifier, élever, et projeter. « -Issim- » permet au Péroptissimisme d’être bien plus qu’une posture intellectuelle, une véritable expérience linguistique vibratoire et cognitive.

Par son positionnement dans le mot optimisme, Opt - Issim – Isme, issim devient la clé conceptuelle et le catalyseur du dépassement, conférant à l’optimisme un pouvoir au-delà du réel.

2. Dimensions Philosophiques

 Contrairement aux modèles philosophiques linéaires ou dialectiques, le Péroptissimisme, centré sur « -Issim- », suit une logique spiralée, inspirée des motifs naturels et des cycles d’évolution. à l’image des galaxies, des coquillages et de la croissance des plantes, « -Issim- »  offre un cycle évolutif dynamique et permanent au Péroptissimisme en amplifiant ou relançant le subtil de ceux qui l’appliquent.

2.1 – Le Pessimisme « actif » : La Lucidité Critique 

Le pessimisme dans le Péroptissimisme n’est pas un fatalisme, mais une prise de conscience des échecs potentiels et des limites humaines. Cette lucidité critique aide à dévoiler les illusions et à affronter les réalités sans complaisance. Dans une société souvent marquée par un optimisme de surface ou des discours vidés de profondeur critique, cette approche invite à regarder en face les problématiques les plus complexes, tout en refusant de sombrer dans l’inaction.

La lucidité critique devient alors une forme d’éveil face aux défis globaux : crise climatique, tensions sociales, inégalités structurelles. La lucidité critique, dans cette perspective, fonctionne comme un mécanisme de réveil et de conscientisation introspective, qui permet de dépasser les discours complaisants ou les solutions simplistes. Il ne s'agit pas simplement d’énumérer les freins, les difficultés, les obstacles et autres blocages éventuels qui poussent souvent à l’abandon, mais de les transformer en opportunités d’apprentissage et d’évolution.

Là où l’Amor fati de Nietzsche nous réconcilie avec le destin comme une fatalité à accepter et à aimer ce qui est comme cela est, quoiqu’il en soit, le Péroptissimisme devient un moteur d’action mû par l’exploration de l’inconnu.

Nous ne sommes plus dans le mythe de Sisyphe mais dans le « Myrte décisif ». (Concept qui sera étudié dans un autre document : le « Myrte Décisif » est un modèle de prise de décision qui respecte la complexité du réel tout en tranchant avec justesse).

2.2 – Le Réalisme « structurant » : La Lucidité Structurante 

Le réalisme, tel qu’il est intégré dans le Péroptissimisme, consiste à maintenir un équilibre entre la reconnaissance des contraintes réelles et l’ambition d’atteindre un idéal. Ni une posture cynique, ni un pragmatisme désabusé, la lucidité structurante invite à adapter ses stratégies aux conditions concrètes tout en conservant une vision qui transcende les limitations immédiates. Le cap est l’élément fondamental dans cette attitude. Il permet de ne pas se laisser aller et de se construire des projets viables sans renoncer à ses valeurs fondamentales.

Ce concept est essentiel dans un monde où les réalités économiques, écologiques et sociales sont souvent opposées à des ambitions plus élevées. Par exemple, dans le domaine de la transition écologique, le réalisme structurant aide à identifier des solutions qui ne se contentent pas d’être des idéaux inatteignables mais qui tiennent compte des contextes locaux, des contraintes technologiques et des besoins humains.

2.3 – Optimisme « transformateur » : La Conscientisation dynamique 

L’optimisme dans le Péroptissimisme est une conscientisation dynamique qui considère les crises comme des opportunités de mutation et transforme en innovation la foi aveugle en des lendemains meilleurs.

En travaillant avec les lucidités qui le traversent, le péroptissimiste valorise l’expérimentation individuelle et l’intelligence collective. C’est une force qui refuse de s’arrêter devant l’apparente impossibilité de certains projets et qui cherche à contourner les obstacles par des approches créatives.

2.4 – Espoir « actif »: La Conscience vibratoire 

L’espoir actif est le quatrième axe du Péroptissimisme : Le « Issim ». Il repose sur une conscience vibratoire face à l’incertitude. Cette conscience vibratoire fonctionne comme un moteur de persévérance, stimulant les individus à s’impliquer dans des projets qui, bien que fragiles ou incertains, offrent des perspectives de changement positif.

Cette conscience vibratoire est particulièrement importante dans les contextes de crise, où l’abandon semble souvent la solution la plus facile. Elle invite à imaginer des scénarios alternatifs, à maintenir des visions de possibles et à ne pas céder à la peur, à la panique ou à l’immobilisme.

3. Dimensions Symboliques et Spirituelles 

3.1 – Le Phoenix comme totem

Ses cendres : symbolisent l’achèvement d’un cycle, la matière brute de la renaissance.

L’élévation spirituelle : ses ailes évoquent l’élévation spirituelle et la liberté, une capacité à transcender les limitations.

3.2 – Le feu comme élément naturel

Destructeur et créateur : Le Feu peut être perçu comme un élément à la fois purificateur et éclairant. En visualisant une flamme qui danse, on peut explorer l’interaction entre les éléments destructeurs et constructeurs de sa propre vie, trouvant ainsi un équilibre dans le changement constant.

Lumière et ombre : Le Feu révèle la vérité et consume les illusions, symbolisant la lucidité critique. Il éclaire et transforme simultanément.

Catalyseur d’évolution : Agni, le dieu du feu dans les traditions hindoues, est un messager entre les hommes et les dieux, un canal entre le visible et l’invisible.

Moteur d’espérance et de transcendance : Dans les traditions judaïques et chrétiennes, le buisson ardent par la symbolique de cette flamme qui brûle sans se consumer, en est la représentation.

3.3 – Le nombre guide 11

Maître bâtisseur :  canalise des vérités profondes, souvent inexprimées. Il représente la dualité du 1 face à lui-même, entre lumière et chaos. C'est l'idéal élevé, la volonté de transformation et la rupture avec le conformisme. Il capte des dimensions invisibles, non rationnelles. C'est le nombre pont entre les paradoxes. 

Le Péroptissimisme, à l’image de son symbole élémentaire, est une force de mutation et d’équilibre, une dynamique qui embrasse les contrastes et les contraires dans une tension fertile et créatrice. Le Péroptissimisme dévoile les ombres et les obstacles, anime la transformation en transcendant et magnifiant l’espoir, comme une braise qui ne s’éteint jamais totalement. Le Péroptissimisme produit un équilibre entre destruction et création, en trouvant l’harmonie dans le chaos.

Lexique du Péroptissimisme

Catégories	Français	Définition
Concept	Péroptissimisme	Pilier de relance transformatrice, qui naît de la tension vivante entre désespoir, lucidité et espérance.
Verbe	Péroptissimiser	Mettre en œuvre cette dynamique de relance dans une situation de crise ou d’évolution.
Nom (agent)	Péroptissimiste	Personne ou entité qui incarne cette dynamique de manière active.
Adjectif	Péroptissimismal(e)	Qualifie une vibration, une posture ou une œuvre traversée par cette tension féconde.
Adjectif fonctionnel	Péroptissimismatif(ve)	Qui applique ou active les principes du Péroptissimisme dans un cadre donné.
Nom d’action	Péroptissimisation	Processus d’intégration de cette logique dans un système, une structure ou un être.
Nom de transmission	Péroptissimission	Action de transmettre la vibration ou la philosophie du Péroptissimisme.
Nom d’état stabilisé	Péroptissimismation	État transitoire ou prolongé issu d’une transformation complète par cette dynamique.

 

  

  

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