Les Engrenages

Les Engrenages Posœnnoïaux : Accumulation et Épure dans le Système Posœnnoïal

Idéogramme conceptuel

Idéogramme fonctionnel

Les Engrenages Posœnnoïaux constituent un module fondamental de l'interaction dynamique au cœur du Système Posœnnoïal. Ils opèrent comme des forces complémentaires permettant aux Outils de se mouvoir et d'interagir sur les Piliers (RéZonans, Péroptissimisme, Aliœvolution et Illusion). Leur fonctionnement est indissociable de la logique globale du « Système Posœnnoïal ».

1. Qu’est-ce que sont les Engrenages Posœnnoïaux

Les Engrenages Posœnnoïaux créent une oscillation permanente entre deux polarités fondamentales :

• L'Engrenage Posœnnoïaque (Accumulation obsessionnelle, nombre guide 26)

   

  Idéogramme conceptuel

  

  Idéogramme fonctionnel

  

  Nombre guide

  

  Engrenage Posœnnoïaque : quête d’accumulation intensive des savoirs et des influences dans une logique d’exploration expansive et interconnectée.

• L'Engrenage Posœnnoïque (Simplification par l’épure, nombre guide 28)

   

• Idéogramme conceptuel

  

  Idéogramme fonctionnel

  

   Nombre guide

   

  Engrenage Posœnnoïque : épure structurante visant l’essence expressive maximale par condensation consciente et choix vibratoire de l’essentiel

Ils activent ainsi un mouvement d'allers-retours qui permet au Système Posœnnoïal de constamment enrichir ses contenus (par l'accumulation) tout en réalisant des synthèses épurées (par la condensation).

·         Fonctionnement interne

Chaque Outil Posœnnoïal (Addition synchrêtique, Instantané multiple, Superposition de perspectives, Sujet pluriel), est mis en mouvement par l'activation croisée de ces deux engrenages :

·         Lorsque l'Engrenage Posœnnoïaque agit, il pousse l'outil à explorer, accumuler, rassembler, démultiplier les perspectives, sources, influences et niveaux d'expérience…

·         Lorsque l'Engrenage Posœnnoïque agit, il favorise l'épure, la condensation.

2. Intégration dans le Système Posœnnoïal

Les Engrenages sont des agents moteurs essentiels du Système Posœnnoïal dans son ensemble.

• L'accumulation obsessionnelle, Posœnnoïaque, permet l'intégration permanente de l'altérité, des savoirs, des influences, en élargissant sans cesse le spectre des possibles.
• L'épure structurante, Posœnnoïque, veille à maintenir la cohérence interne de l’expression posœnnoïale, en créant des formulations synchrêtiques adaptées et résonantes.

Ainsi, les Engrenages opèrent l'équilibre interne du Système Posœnnoïal : transformation sans dilution, croissance continue sans effondrement, ancrage et évolution. Ils permettent à l'ensemble des composantes du Système Posœnnoïal de fonctionner dans une cohérence mouvante en agissant :

• Sur les Piliers Posœnnoïaux pour permettre au socle des Piliers de partager leurs activités avec les Facettes pyramidales des Outils tout en restant stables et interactifs dans leur fonctionnement interne.
• Sur les Outils Posœnnoïaux : Ils fournissent aux Outils des matériaux pour produire de la densification ou de la restriction selon le besoin du processus.

Ce mécanisme donne naissance aux « Modalités opératives » qui nourrissent à leur tour la dynamique des fonctions posœnnoïales.

·         Schématisation fonctionnelle des Engrenages

·         Posœnnoïaque (26) : Accumulation => Amplification => Complexification => Stratification => Ouverture.

·         Posœnnoïque (28) : Épure => Condensation => Structuration => Quintessence => Stabilisation.

Leurs mouvements oscillatoires sont à l'image même de la dynamique temporelle, spatiale et vibratoire du Posœnnoïsme.

Cette dynamique assure également le passage du Système posœnnoïale entre l'état « Système fermé » et « Système ouvert » comme le cycle de floraison du nénuphar ou du lotus.

         

3. Qu’est-ce que l’épure ?

·         En art : l’épure comme quête d’essentiel visuel et symbolique

L’épure désigne un processus de simplification volontaire des formes, des lignes, des couleurs, afin de concentrer l’expression artistique sur la substance la plus significative. L’artiste renonce au superflu, aux détails anecdotiques, aux ornements non essentiels. Cela permet d’intensifier l’impact perceptif et émotionnel du spectateur : chaque élément présent est signifiant. L’épure ne retire pas la richesse, elle la concentre dans une forme plus nue, vibratoire, presque méditative.

On retrouve ce travail dans quelques exemples classiques : Brancusi (sculpture), Rothko (champ chromatique), Certains calligraphes extrême-orientaux, ou encore la notion japonaise de ma (vide habité).

·         En philosophie : l’épure comme radicalité conceptuelle

En philosophie, l’épure désigne un travail de réduction du raisonnement à ses structures essentielles, sans distraction ni surcharge. On recherche le noyau intelligible d’une pensée, par la déconstruction du complexe pour retrouver l’évident fondamental. Cela rejoint les démarches phénoménologiques (Husserl : aller à l’essence du phénomène), les ontologies minimales (Heidegger : l’être dépouillé), ou certaines épurées stoïciennes. L’épure philosophique peut ainsi être ascèse conceptuelle (lutter contre le bruit mental) pour rendre visible ce qui est déjà là, mais obscurci par le foisonnement.

·         En ésotérisme : l’épure comme alchimie intérieure

Dans les traditions ésotériques, l’épure est souvent assimilée au processus de purification de l’être, ou encore à la quête de l’Unité originelle. Elle peut passer par des étapes de dépouillement progressif, les « dissolutions » alchimiques, la kénose mystique (notion de théologie chrétienne qui signifie que Dieu se dépouille de certains attributs de sa divinité), l’ascèse initiatique, jusqu’à atteindre une vibration plus pure de l’âme. L’épure ésotérique n’est, à mon sens, jamais réduction froide : c’est condensation de puissance subtile.

On peut retrouver ces logiques dans les traditions kabbalistiques (retirer les Qliphoth, qui sont le miroir inversé, vidé, distordu des Séphiroth, pour révéler la lumière), dans le zen (le geste essentiel du sabre), ou encore dans le soufisme.

L’Engrenage Posœnnoïque ne vise donc pas la simplification réductrice, mais cherche une quintessence active : purifier sans annuler, condenser sans appauvrir, sélectionner l’essence vibratoire pour maximiser l’impact RéZonansatoire

C’est un affinement de fréquence vibratoire qui fonctionne en dialogue constant avec l’engrenage opposé (Posœnnoïaque = accumulation).

L’épure Posœnnoïale est donc un état de RéZonans obtenue après un brassage intense des savoirs et des expériences.

4. Qu’est-ce que l’accumulation ?

·         Dans l’art contemporain (art de l’accumulation)

De nombreux courants artistiques ont utilisé l’accumulation comme forme esthétique en soi. Arman avec l’accumulation d’objets semblables, saturation sensorielle, Dubuffet, César, ou encore Schwitters : récupération, assemblage, ou encore dans le Pop art avec la saturation de références populaires.

Cette accumulation esthétique peut produire soit une richesse sensorielle, soit une perte de sens par saturation.

·         Dans la philosophie (épistémologie, phénoménologie, dialectique)

L’Accumulation de savoirs permet l’élargissement de l’expérience humaine par la pluralité des connaissances, traditions et perspectives. Hegel (dialectique historique) nous dit que chaque accumulation de savoir produit ses propres tensions internes, nécessitant synthèses successives (thèse / antithèse / synthèse), là où Bergson parlerait de mémoire cumulative créatrice (durée, élan vital). Avec la Postmodernité, les accumulations fragmentées sans finalité structurante conduisent à la prolifération des références hétérogènes.

·         Dans l’ésotérisme

L’accumulation entraine rétention énergétique et densification vibratoire et risques d’encombrement spirituel. Dans beaucoup de traditions ésotériques, l’accumulation est vue comme un réservoir de potentiel. On accumule de la force vitale (Qi, Prana, Baraka…), des expériences initiatiques (rites, niveaux d’initiation), des signes, symboles et correspondances (clavicules hermétiques, talismans, mantras…).

L’accumulation devient ici un processus de densification préparatoire : il faut condenser des éléments avant qu’une transmutation profonde puisse avoir lieu.

Mais toute accumulation non transmutée peut conduire à, l’encombrement mental ou astral, le blocage vibratoire (stagnation des flux subtils), la « surcharge des couches inférieures » (certains parlent de poids karmique ou scories vibratoires).

C’est pourquoi beaucoup de traditions ésotériques prévoient des cycles de purification et de dissolution (alchimie : calcination, sublimation, yoga : pranayama, vidage des Saṃskāra, kabbale : birour des étincelles).

D’où l’Engrenage posœnnoïaque (accumulation) se retrouve en relation permanente et interactive avec son pendant servant de contrepoids : l’épure (Engrenage Posœnnoïque), sinon le système se sclérose.

(Cependant, dans l’ésotérisme opératif, il y aussi une ascension qui emmène à une maturation spirituelle par accumulation de connaissances, de pratiques rituelles, d’expériences intérieures et d’intégrations successives des niveaux subtils).

Chaque cycle d’accumulation-épure amène une condensation vibratoire supérieure, dans une logique de vortex ascensionnel. Le Posœnnoïste accumule donc des influences, des visions et des matériaux symboliques, mais son travail est de transformer cette accumulation en émanation vibratoire pure, et non en surcharge hermétique. La production poïétique posœnnoïale est donc une transformation, voire une transmutation continue de l’accumulation. 

5. Tableau récapitulatif

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